Un CSE central extraordinaire a été convoqué en février dernier, afin de présenter aux élus le rachat de deux start-up américaines. Ces sociétés, d’environ 100 salariés chacune, ont une offre respectivement dans les bornes de recharge pour véhicule électrique, et la gestion de l’énergie décentralisée. Elles vendent principalement du logiciel en tant que tel (comme Microsoft par exemple). La direction parle d’une offre « software » par opposition aux « produits ».
La digitalisation portait sur nos processus internes, sur les logiciels embarqués à nos produits, ou encore des systèmes logiciels intégrant nos produits. Elle se complète aujourd’hui avec le commerce direct de logiciels, indépendamment des produits.
Ces deux start-up ne gagnent pas d’argent, et pourtant, les montants investis semblent astronomiques (ils sont confidentiels). Aurait-on tant d’argent ? Cela alors que la direction continue à demander toujours plus aux salariés des BU traditionnelles « produits », qui battent des records de rentabilité et n’en sont guère remerciés. Ainsi dans nos usines, les « accords de flexibilité » se succèdent ; à Angoulême par exemple, les équipes de nuit ont perdu 10 jours de RTT, pour 6 minutes de moins par nuit… (Accord signé par FO.)
Le business « software » serait-il si brillant, qu’il nous monte à la tête ?
D’autre part, la gestion de nos compétences « logiciel » ne paraît pas claire. A Grenoble, des étages entiers de nos sites sont occupés par des prestataires dans ces métiers : des salariés précaires, une structure instable. Pour la Cfdt, ces compétences ont rejoint notre cœur de métier, elles devraient être pérennisées en interne – en France comme aux Etats-Unis.