En pleine crise diplomatique, Schneider donne encore une prime à une dictature hostile !
Le Plan de « Suppression » d’Emplois (PSE) lancé par Schneider dans la Moyenne Tension, va détruire 400 emplois en France. Le grand gagnant de l’opération est l’usine turque (SET), qui va récupérer un volume de travail presque égal à celui de l’usine L aujourd’hui ; ou encore, le double de l’usine de Saumur.
SET récupère ainsi toute la production MCset, dont nous avons besoin pour le parc nucléaire ; également, l’intégralité du montage de Premset, dernière gamme lancée par Schneider, et fleuron technologique du groupe. Pourtant. Premset n’est pas vendu en Turquie…
Comme pour la Chine, ces délocalisations renforcent la dépendance de Schneider à l’égard de régimes hostiles à la France et à la démocratie.

A l’heure où les plus hautes autorités turques appellent au boycott des produits français, ces délocalisations ont une valeur symbolique désastreuse. Comme si Schneider obéissait aux injonctions du président Erdogan…
Pourquoi ? Pour rien.
Les informations données par la Direction jusqu’ici, ne justifient pas l’intérêt économique de ces nouvelles délocalisations (également vers la Hongrie et l’Indonésie). Il n’y a pas de risque business sur l’activité ; les gains de productivité seraient de 3% seulement, moins que ce que gagne une usine chaque année ! Quant aux nombreux risques, géopolitiques entre autres, ils restent dissimulés. Schneider ne veut pas en parler !
Nos « principes de responsabilité » réduits au rang de propagande.
Pour la Cfdt, la Direction fait preuve de cynisme, préférant localiser son activité dans des pays où les salariés n’ont pas le système de protection sociale, patiemment construit en France, depuis des générations.
Schneider n’hésite pas à tendre la main vers l’Etat, quand il s’agit de percevoir les primes versées pour l’emploi en France, mais « en même temps », liquide sans scrupules ces mêmes emplois. C’est un scandale public que la Cfdt dénonce : voir la lettre (intersyndicale) adressée le mois dernier au premier ministre ici.
Vous aussi, faites pression pour maintenir l’emploi en France, et faire cesser le gaspillage d’argent public que sont les subventions données aux entreprises, sans contreparties !
Rejoignez la Cfdt.

