Classement Linkedin : Schneider au bon niveau d’engagement ?

Schneider Electric se positionne comme une entreprise résolument attractive, comme en témoigne un récent communiqué de presse qui révèle sa remarquable progression dans le classement ‘LinkedIn Top Companies’.
Mais derrière cette façade brillante, qu’en est-il des conditions réellement vécues par les salariés ?

QUAND Schneider attire l’attention

Schneider Electric soigne sa marque employeur pour attirer et fidéliser ses salariés. Son image est confortée par sa position remarquable (2 -ème sur 25) dans le classement ‘LinkedIn Top Companies’* en 2024.
*Le classement ‘LinkedIn Top Companies’ distingue les 25 employeurs les plus attractifs et offrant les meilleures opportunités de carrière en France.

Dans son communiqué de presse, la direction met en avant un environnement de travail stimulant et agréable, conçu pour favoriser l’épanouissement professionnel de chaque collaborateur.
Des engagements clairs sont évoqués, notamment en ce qui concerne les perspectives de carrière et la stabilité professionnelle.

L’amorce d’un virage à 180° ?

Que penser de ‘l’investissement à long terme auprès des collaborateurs’ mentionné dans le communiqué de presse ?

Dans les faits, et jusqu’en 2022, de nombreux postes ont été supprimés, entraînant une diminution des effectifs de plus de 20% sur une décennie. Cette politique de réduction des effectifs, indépendante des considérations économiques, s’est manifestée à travers plusieurs PSE et des fermetures de sites industriels. Le site de Bourguibus, actuellement en cours de fermeture, en est le dernier exemple; et la direction a confirmé envisager d’autres fermetures de sites.

Le communiqué de presse évoque la stabilité des carrières, mais qu’en est-il lorsque les sites ferment et que les possibilités de mobilité sont limitées dans le bassin d’emploi? Les contrats chez Schneider incluent une clause de mobilité, exigeant des employés d’être mobiles à travers la France à tout moment. Bien que la direction encourage la mobilité interne, elle néglige de mentionner les mobilités subies, imposées par les fermetures de sites.

Les discours sont une chose; pour la Cfdt, ce sont les actes qui comptent. La question de la mobilité géographique non choisie demeure essentielle. On ne déménage pas sur un claquement de doigt, l’engagement de l’entreprise sur le long terme devrait aussi être celui de la pérennité des sites. Schneider saura-t-il demain « se dépasser » pour ses salariés, en renonçants aux fermetures superflues ?