Développement durable : quel avenir pour le segment Oil & Gas ?

Lors de la séance de questions / réponses à Jean-Pascal Tricoire (dans le cadre du conseil de surveillance du FCPE Actionnariat), la Cfdt est revenue sur le fait que Schneider continuait à contribuer à l’économie carbonée en participant au projet EACOP (un sujet sur lequel nombre de salariés avaient interpelé la Direction sur les réseaux sociaux et par des courriers adressés au COMEX).

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Agacé, JPT a répondu que la critique, qui venait essentiellement de la France, n’était pas justifiée. Que l’ambition de Schneider était de soutenir le développement en Afrique et qu’il n’avait pas la légitimité de décider pour l’Afrique. Il a également lourdement insisté sur le temps passé à discuter avec Total, les frais dépensés pour payer le consultant (appelé à l’aide pour construire les arguments permettant de justifier ce projet démarré il y a 8 ans).

JPT a réaffirmé sa volonté de soutenir la transition énergétique en quittant les énergies fossiles, mais en attendant, Schneider continuera à aider à décarboner.

En tout état de cause, JPT a clamé qu’il ne s’agissait nullement d’une opportunité pour Schneider, et que les salariés, qui l’avaient houspillé sur les réseaux sociaux et à travers des courriers, se devaient d’avoir une approche rationnelle, tout en restant francs et directs.
Mais peut-être pas trop… ou en tout cas, sans que la critique soit exposée à l’extérieur de l’entreprise.

Pour la Cfdt, l’image de Schneider en matière de RSE (Responsabilité Sociétale et Environnementale) pourrait en pâtir.

Et avec elle, l’attrait de Schneider pour ses investisseurs, pour ses nouveaux talents… (attirés par l’image de développement durable prôné par l’entreprise…)

Jusqu’où participer aux projets d’énergies fossiles ?
Quel horizon pour la transition : 5 ans, 10 ans, 20 ans ?

*EACOP est un projet d’oléoduc (chauffé) de 1443 km, mené par TotalEnergies, qui extraira une
énergie fossile polluante (le pétrole), pour l’acheminer à travers l’Ouganda et la Tanzanie, avant de l’exporter. En plus du déplacement forcé de 100 000 personnes, ce projet aura des répercussions environnementales (déforestation, stockage dans des réservoirs sur une zone vulnérable aux cyclones, tremblements de terre, risques de fuites pétrolières et de marées noires, émissions de CO2 causées par la construction de l’oléoduc, son utilisation, le raffinage, le transport maritime et l’utilisation du pétrole..).