temps nécessaires aux salariés et aux équipes R&D
Budgets et délais restent les priorités de la R&D – l’autonomie attendra
Dans notre R&D passée en “mode Agile”, le discours « vous serez autonomes » a fait long feu : les responsables de ligue et leurs subordonnées, les « product owner », battent la cadence et n’ont même plus à en discuter avec
un chef de projet ou un planificateur, ces fonctions ayant disparues.
Pourtant, la logique d’Agile sous-tend de ne plus identifier de « dead line » projet; ou « Time To Market ». Il faut croire que nos dirigeants ne savent pas s’en passer….
Une organisation sur-contrainte
Les équipes devant aussi rester « à capacité fixe », comment s’adapter à la charge de travail? « C’est le contenu qui apporte de la flexibilité », nous dit la direction. Vraiment, il suffit d’en faire moins?
« L’incrément », mythe ou langue de bois…
Pour nos produits industriels pouvons nous ne pas être conformes aux normes? En particulier, à nos normes qualité? « Impossible! » nous dit
la direction. D’ailleurs, toutes les règles de l’OCP (Offer Creation Process) restent applicables; celles-là même qui étaient décriées comme trop
lourdes et rigides (et tant pis pour l’empilage de règles…)
Savons-nous tester des sous-ensembles incomplets? Des produits incomplets? A-t-on mis en place de nouveaux moyens d’essais pour tester ces « incréments » agile? Dans la plupart des cas, il n’en n’est rien.
Chemin critique, où es-tu?
Dans des projets complexes qui mobilisent des équipes pendant des années, l’identification des taches critiques et de leurs dépendances devient hasardeuse. On regarde devant ses pieds, dans une obsession de contrôle court terme.
Des équipes en viennent à fonctionner à la journée; la R&D n’est plus pensée que comme productrice d’une série de livrables indépendants. L’ingénieur R&D revient aux « temps modernes » de Charlot?!
Coordination des projets multisquad, le grand bazar
La plupart des squads gère des sous-ensembles, intégrés par d’autres squad. Mais chacun gère en déplaçant des post-it de son côté… Comment assumer ensemble des risques et des compromis?
Faire vivre la R&D, ce n’est pas seulement « délivrer » (produire)
« Les membres des squads sont hyper compétents et autonomes » : la direction fait semblant d’y croire, car sans cela Agile ne fonctionnerait pas.
Mais quid des nouveaux embauchés? Ont-ils la science infuse? Faire de la R&D, c’est aussi consacrer du temps à se former, à transmettre, s’entraider, innover, rencontrer des pairs. C’est à cette condition qu’il existe une histoire commune et que l’expertise se développe; c’est cela qui crée la passion et le plaisir à travailler ensemble, qui produisent plus surement que les réunions postit.
les sur-contraintes qui pèsent sur les équipes, et prendre en
compte les besoins des salariés en termes de développement et
de transmission de compétences.