Malgré les bons résultats de Schneider Electric, l’intéressement et la participation pour SEI – SEF régressent : 7,49% en baisse de 0,91 point par rapport à 2016.
Les très bons résultats du Groupe masquent les difficultés en France
Les résultats de Schneider permettent de toucher le maximum d’intéressement / participation sur la part Groupe. Hormis pour la performance industrielle ‘’France’’, les résultats sur les critères locaux posent beaucoup de questions.
Le critère « taux de satisfaction clients »
est à 0, alors que l’entreprise se targuait depuis des années, d’avoir des taux de satisfaction client excellents. Comment peut-on être tombé si bas en 2017 ? Est-ce la nouvelle façon de noter qui crée ce résultat, ou la réalité aurait-elle été cachée les années passées ? Ce sont les clients qui nous font vivre. Voir ce taux de clients satisfaits si faible est un problème majeur pour l’entreprise – donc pour les salariés – à l’avenir. Les raisons évoquées par les clients mettent le doigt sur leurs difficultés concernant l’accessibilité des vendeurs et des supports.
Le critère « Développement des collaborateurs France »
la direction n’a pas été en mesure d’atteindre ses propres objectifs de formation « 1 jour par personne et par an ». Comment l’entreprise peut-elle répondre aux défis de demain, avec des formations digitales (e-learning) de plus en plus courtes, portant majoritairement sur de l’adaptation aux postes et de moins en moins sur le développement de compétences ? Pourtant la Direction a formulé, lors de la négociation de l’accord compétitivité, son souhait de développer des compétences nouvelles autour du digital et des compétences particulières dans certains secteurs de la R&D. Nous cherchons vainement la cohérence.
La CFDT a interpelé la Direction sur l’insatisfaction client et sur la formation des collaborateurs, lors du CCE du 28 mars. Nous attendons des réponses claires pour juger des mesures qu’elle compte mettre en place pour corriger ces gros problèmes.
Le critère « Performance » sur le business France
HORMIS la BU Energy en France qui a eu de très bons résultats (alors que la BU est sous surveillance au niveau du groupe), l’ensemble des activités (Building, Partner, ITB, Industry, Services) et le Besoin en Fonds de Roulement ne sont pas aux objectifs cibles que s’était fixé la France. Nous aurions même perdu des parts de marché face à nos gros concurrents.
Au regard des raisons d’insatisfaction évoquées par les clients, nous persistons à penser qu’il existe, suivant les canaux de ventes ou les gammes de produits, de gros problèmes d’organisation et de stratégie commerciale en France. De même, il y a, pour la CFDT, un manque flagrant d’effectifs sur le commerce en France (aussi bien dans les services que pour les vendeurs).
Les organisations commerciales changeant régulièrement, il faudrait une clarification et stabilité de ces organisations pour permettre d’exploiter au mieux ce qui est mis en place. Nous savons aussi que les outils numériques de vente de Schneider, ne sont pas à la hauteur des ambitions que Schneider affiche depuis un certain temps.
Au-delà des impacts sur l’intéressement et la participation, nous dénonçons des choix, des stratégies et des engagements non tenus par la direction, qui mettent la France en danger!