Monsieur Le Directeur, Madame la Responsable des Ressources Humaines
La situation que vit notre entreprise et ses salariés, est aussi brutale que nouvelle. L’épidémie que nous vivons oblige à revoir nos relations humaines, nos conditions de travail. Un grand travail a été accompli pour mettre, autant que faire se peut, les salariés en sécurité, mais cela oblige aussi à reconsidérer nos méthodes de collaborer, de vivre ensemble et de produire.
Port du masque
Le port du masque et le lavage des mains sont les seules protections reconnues pour se protéger. Le port du masque génère des contraintes et un stress nouveau. Pourquoi ne pas accorder une pause tournante de 5 minutes toutes les heures afin que les salariés puissent respirer à l’extérieur et d’être plus vigilant par la suite ?
Pause repas
Culturellement la pause repas est un moment de ressourcement et de lien social. Dans la situation actuelle. Les mesures de sécurité prennent du temps. Pourquoi ne pas porter ce temps de pause à 30 minutes pour tous les salariés de l’entreprise, les 10 minutes en plus pour la production étant destinée au parfait respect des conditions de nettoyage ? Les 15 minutes en moins pour les structures permettraient de limiter le temps d’exposition dans l’entreprise.
Mesure de sécurité.
Nous ne sommes pas culturellement préparés à être dans la distanciation et la vigilance permanente. Toutes les mesures de sécurité à respecter ne sont pas innées. Elles doivent être présentées, expliquées et répétées par l’ensemble des managers pour quelles s’intègrent dans notre quotidien. La santé de chacun dépend de la responsabilité de tous.
De nouvelle pénibilités
Toutes ces nouvelles méthodes de travail isolent les salariés et créent de nouvelles formes de pénibilités. Les salariés, ne voient plus, ne savent plus ce que font leurs collègues des autres services. Un sentiment de suspicion s’installe :
- Certains seraient surexposés au virus dans l’usine pendant que d’autres seraient protégés.
- D’autres salariés seraient surexposés au stress, aux journées de travail à rallonge dans lesquelles la vie professionnelle se mélange à la garde et à l’éducation des enfants, à la maison certes, mais cela depuis le début de cette crise…
On ne veut pas croire qu’il y ait des sacrifiés d’un côté et des préservés de l’autre dans notre entreprise, mais il est certain que de nouvelles contraintes et de nouvelles formes de pénibilités sont apparues avec cette crise. S’il n’est pas possible de les faire disparaitre, elles doivent être connues de tous et surtout reconnues. L’engagement exceptionnel des salariés concernés, ne mérite-t-il pas une reconnaissance exceptionnelle qui pourrait prendre la forme d’une prime de 500€ ?
Nous ne doutons pas que ce courrier, expression du ressenti des salariés de Merlin Gerin Alès, saura trouver une attention particulière et une réponse positive de votreNous ne doutons pas que ce courrier, expression du ressenti des salariés de Merlin Gerin Alès, saura trouver une attention particulière et une réponse positive de votre part.
Veuillez agréer Monsieur le Directeur et Madame la Responsable des Ressources Humaines, nos salutations.
Les délégués syndicaux Cfdt
Gerald CHARRIERE, Jean-Francois BOUTEILLE.